« German Coal » et « Iode », sont deux séries du photographe Lucas Castel qui viennent nous rappeler combien nos choix énergétiques s’apparentent à un jeu de massacre. Elles confirment – pour filer la métaphore – qu’au bowling de l’environnement, notre manière de produire de l’énergie ne laisse rien debout. Un véritable « strike», même et surtout lorsque les états nous affirment que leurs réponses au dé climatique sont les seules possibles.

Alors que depuis 2011 l’Allemagne assure sa sortie progressive du nucléaire en misant sur le charbon, la Belgique décide pour sa part de maintenir l’activité de ses deux sites nucléaires vétustes au grand dam de ses voisins. À tous les coups, les quilles tombent. Avec son activité minière, l’Allemagne obtient le triste record de premier pays émetteur de CO2 en Europe. La Belgique quant à elle trahit le peu de confiance qu’elle accorde à ses installations en distribuant à ses citoyens des pilules d’iode en cas d’accident radioactif.

On connaissait le « win-win », Lucas Castel nous présente le « perdant-perdant ». Et si nous laissions un peu les boules glisser dans la rigole ?